[REPLAY WEBINAIRE] Expérience étudiant : quelle place pour le mobile dans l’expérience de campus ? Avec Sciences Po

Le 7 Juillet, AppScho a invité Jean-Pierre Berthet, Directeur délégué au numérique à Sciences Po, pour co-présenter un webinaire dédié à l’expérience étudiante et au rôle du mobile au sein des campus. 

A travers ce webinaire, Jean-Pierre Berthet nous a éclairés sur la position de Sciences Po sur le sujet et les moyens mis en œuvre pour atteindre une expérience étudiante optimale au sein de l’établissement !

Retrouvez le replay de ce webinaire juste ici 👇

Et découvrez ci-dessous les temps forts de cette session 👇

💬 11:00 >> Notre invité, Jean-Pierre Berthet, en quelques mots

  • Directeur Délégué au Numérique à Sciences Po
  • Expert auprès d’Educause, qui produit notamment des rapports sur l’évolution des usages des technologies dans l’éducation
  • Mais également ancien conseiller auprès du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

🏫 12:40 >> Sciences Po en plusieurs chiffres

  • 14 000 étudiants 
  • 49% d’étudiants internationaux qui viennent de plus de 150 pays 
  • 4500 enseignants dont 220 enseignants permanents seulement. Les autres sont des professionnels. 
  • Université de recherche classée 2e par le classement QS 2021 (Sciences politiques et relations internationales)
  • 7 campus universitaires 
  • 7 écoles de niveau Master à Paris

🖥️ 14:52 >> L’expérience digitale à Sciences Po

Le phygital est le concept au centre de la stratégie numérique de Sciences Po. L’expérience de campus est pensée comme une imbrication entre ce qui peut être offert en physique et en digital. Cela implique notamment de repenser les espaces de cours, de travail, les bibliothèques etc. pour qu’elles répondent à cette ambition. 

L’expérience étudiante est également appréhendée comme un écosystème complet. A Sciences Po, plusieurs briques viennent construire ce campus numérique : 

  • La suite Google
  • Wooclap, pour l’interaction avec les étudiants en amphi ou en ligne
  • Un réseau social collaboratif
  • Zoom, qui s’est évidemment imposé de manière très forte depuis plus d’un an 
  • Une application mobile 

Ces briques sont complémentaires, interopérables (notamment pour ce qui est de l’authentification) et doivent communiquer entre elles via l’intermédiaire d’API. 

Deux engagements forts guident les actions de Sciences Po en matière d’expérience digitale :   

  • Les solutions choisies doivent pouvoir être enrichies en fonction de l’évolution souhaitée
  • La protection des données utilisateur est un point de plus en plus important. C’est en ce sens que Sciences Po a tendance à prioriser les solutions françaises et européennes.

🤔 20:28 >> Comment Sciences Po fait-il évoluer ses systèmes au cours du temps ?

Un premier travail réside dans l’identification des besoins. Il faut interroger l’utilisateur en amont et imaginer les futurs besoins sur plusieurs années.

Tester des solutions est également primordial. Il faut négocier avec les éditeurs pour voir comment la solution fonctionne sur un plus petit nombre d’utilisateurs. Quand il a fallu passer au tout en ligne en une semaine au début de la pandémie, ça ne s’est pas fait au hasard. Cela faisait un an que Sciences Po était en test sur différentes solutions. Les choix avaient déjà été faits, ce qui a permis de se montrer réactifs.

Le choix des partenaires est également important : il faut qu’ils connaissent bien le marché de l’enseignement supérieur et de la recherche. 

Sciences Po aime d’ailleurs travailler avec des acteurs de la EdTech. Cela permet de discuter de la roadmap, voire de la construire ensemble. Les clients ne sont pas perçus comme de simples clients mais plutôt comme des partenaires.

🌐 Quelques exemples de solutions phygitales à Sciences Po

Pour les admissions à Sciences Po : le système a été totalement changé lors de son intégration à Parcours Sup. Avant, il y avait un oral. Les candidats devaient venir à Paris, ce qui n’était pas toujours facile pour eux : le stress de venir à Paris, de devoir faire une nuit d’hôtel éventuellement, de se retrouver dans des locaux qu’ils ne connaissaient pas… Désormais, les oraux sont organisés via des webconférences avec les jurys sur Zoom. C’est très rapide et facile pour tous les membres du jury ainsi que pour les lycéens. 

Concernant les Journées Portes Ouvertes : avec la crise sanitaire, tout a été fait en virtuel. Pour la présentation des programmes de formation, des vidéos ont été créées en amont dans des studios télé. Ces dernières ont été couplées à des webinaires pour pouvoir répondre aux questions des étudiants. Des visites virtuelles en 360 degrés ont également été organisées.

💻 20:50 >> 100% digital : un scénario viable ou pas ?

Non, il est épuisant de passer sa journée sur un ordinateur. Étudiants et professeurs ont besoin de se retrouver selon Jean-Pierre Berthet. 

En revanche, le fait de pouvoir choisir sa modalité de travail est un point intéressant à garder. Il faut trouver le bon équilibre entre ce qui doit être fait en ligne et ce qui peut être fait sur les campus. Cet équilibre doit pouvoir bouger dans le temps : les dispositifs doivent être flexibles

Selon Jean-Pierre Berthet, nous sommes passés d’une pédagogie de l’urgence avec la crise sanitaire à une pédagogie raisonnée, ciblée, de l’hybride, dans lequel l’enseignant peut choisir le format de sa pédagogie.

💪 44:50 >> Comment avoir les moyens de ses ambitions en matière d’expérience numérique ?

Il faut embarquer l’ensemble des acteurs petit à petit pour co-construire les solutions et être agiles dans la manière de déployer ces solutions. 

Les nouvelles technologies doivent être consolidées avec les enseignants par de la formation. Cette année, Sciences Po compte 500 inscriptions à ses 18 formations destinées aux enseignants. Elles sont toutes pleines, et des sessions supplémentaires ont dû être ouvertes pour répondre à la forte demande. 

Enfin, il faut avoir une direction qui suit pour équiper les salles, augmenter infrastructures techniques… C’est un dialogue à mener avec elle en lui partageant les enjeux.

📱 52:45 >> Pourquoi avoir lancé une application mobile à Sciences Po ?

A l’heure actuelle, 99.7% des moins de 30 ans ont un smartphone. 

Un sondage avait été fait auprès des étudiants il y a quelques années à Sciences Po.  Il apparaissait que les deux supports utilisés par ces derniers étaient le mobile et l’ordinateur. En revanche, ils n’utilisaient pas les deux pour la même chose. Avec leur ordinateur, ils révisaient, travaillaient, créaient. Avec leur mobile, ils collaboraient et s’informaient

Il est donc apparu comme évident qu’il fallait apporter les infos sur mobile. Cela permettait de les alerter en temps réel, lorsqu’un cours était déplacé par exemple.

Le mobile permet aussi de repenser les modes de formation. A Sciences Po, la réflexion est ouverte sur le fait de proposer aux enseignants de créer des podcasts de leurs cours accessibles directement sur mobile.

🔮 58:30 >> La COVID-19, et après ?

Cette période a certes été compliquée pour les équipes, mais a été un moment de changement fort. Une nouvelle stabilisation est à prévoir d’après Jean-Pierre Berthet : le tout en ligne non, mais le tout à l’ancienne non plus. Ce sera un nouveau point d’équilibre. Les cours en présentiel vont devenir plus digitaux et il va y avoir une exigence plus forte d’avoir des locaux équipés de manière hybride.

💡 1:03:15 >> Un conseil pour les autres établissements ?

  • Ne pas se précipiter et acheter un nouvel outil qui vient d’arriver sur le marché 
  • Faire un inventaire des besoins des utilisateurs pour être certain de répondre à une demande 
  • Faire beaucoup de veille, voir ce qui sort sur le marché 
  • Échanger avec les autres établissements 
  • Regarder ce qui se fait à l’international